Environnement et développement durable

Nous sommes tous appelés à reconsidérer la part des énergies renouvelables dans notre consommation d’énergie; non parce que nous sommes consommateurs ou avides de faire des économies, mais parce que l’exploitation des énergies renouvelables ne se fera pas sans l’accroissement de la production locale des énergies et de leurs diversifications.

Se prononcer en faveur d’une énergie durable relève aujourd’hui d’une suite d’aménagements aisément réalisables par tout citoyen soucieux de respecter son environnement. Ceux-ci sont facilités par des incitations fiscales et des filières professionnelles maintenant bien au fait des préoccupations de chacun.

Pour acquérir les notions de base, préalables à vos résolutions, etapenergie met à votre disposition une documentation couvrant différents aspects du sujet.
Le site s’organise autour de cinq grandes sections:

  1. La première; « Préambule », précise ce qu’est une énergie renouvelable.
  2. La deuxième; « Énergie – environnement » traite de certains mécanismes naturels, de leurs origines et du rôle de chaque énergie renouvelable au sein de la biosphère.
  3. La troisième section soutient l’utilisation des énergies renouvelables à travers ses emplois les plus courants, notamment le « Chauffage » comme par exemple le chauffe-eau solaire.
  4. La quatrième; « Production d’électricité » propose d’être son propre producteur d’énergie. La petite éolienne en est un premier exemple; devrait suivre le photovoltaïque.
  5. Et la cinquième intitulée « Dossiers » présente des alternatives jugées intéressantes.

L’énergie solaire, la plus prolifique des énergies renouvelables ne doit pas masquer les réussites de la petite éolienne ou de la micro-hydraulique, si l’on veut que la phrase vivre avec son environnement ait un sens.
Nous travaillons à ce que le ressort régional parfois local, tisse au moindre coût environnemental les conditions d’épanouissements collectifs et entendons encourager une politique globale responsable, comptable de la cohérence écologique.

Communications

Stratégie citadine: autonomie partagée du chauffage (05/03/12)

Relancé dans les éco-quartiers et les collectivités rurales, le réseau de chaleur (chauffage urbain ou central), est peut-être le plus méconnu des infrastructures de chauffage.

Comme avantages: sa maintenance partiellement centralisée y est négociée plus facilement qu’au niveau de multiples chaudières individuelles (réduit les émissions polluantes), une souplesse à répondre à la valorisation thermique des déchets (biogaz ou incinération après recyclage [les déchets ne sont pas une matière renouvelable mais sont pour autant continuellement générés… ]) et à la cogénération.
Aussi le réseau de chaleur est surtout l’ouverture à la combinaison de la chaleur renouvelable, géothermie et biomasse, avec la récupération de chaleur dégagée de sites industriels.

Son fonctionnement: l’unité principale de production ou chaufferie centrale, produit de l’eau chaude (de 70° à 180° ) ou de la vapeur (de 200° à 300°). Distribué sous pression dans des canalisations souterraines jusqu’à des sous-stations de livraison, le fluide cède sa chaleur aux canalisations secondaires des immeubles et bâtiments. Près du quart des bâtiments parisiens sont ainsi chauffés et à peu de chose près 450 réseaux de chaleur, petits et grands, sont répartis sur le territoire français, ce qui est beaucoup moins qu’au Danemark ou en Allemagne.

L’objectif est d’y utiliser de plus en plus d’énergie renouvelable et d’en réduire les rejets atmosphériques (filtres cycloniques et à manches, combustion performante, procédé sélectif non catalytique… ).
Financièrement avantageux pour l’usager/client, c’est un investissement coûteux à la collectivité, dont la rentabilité intervient au bout de 20 à 30 ans (variabilité dûe à la densité de clients raccordés, au linéaire de tuyaux posés, à la présence “d’apports calorifiques satellites”), mais qui bien pensé, permet faute d’espace dans les agglomérations, d’accéder à une façon raisonnée de se chauffer; ou de mutualiser astucieusement des moyens.

Les hydroliennes Beluga et Sabella (10/12/10)

Deux nouvelles nous permettent de parler de l’hydrolien: Alstom qui projette avec “sa” Beluga 9 un programme de tests pour 2012 dans la baie de Fundy au Nord du Golf du Maine (Canada) et une hydrolienne connue sous le nom de Sabella D10, sélectionnée dans le cadre “investissement d’avenir” (donne droit à un engagement financier de l’état), et dont une première machine pourrait être installée fin 2011 début 2012 dans le Fromveur (en mer d’Iroise) proche de l’île d’Ouessant.

Près de la côte, une hydrolienne capte le flot d’énergie cinétique du courant marin (voyez hydrocinétique) essentiellement celui des marées, sur une cadence cyclique tout à fait prévisible. Ce rythme naturel d’une énergie renouvelable, anticipe la régulation d’électricité; sensiblement un rêve de gestionnaire.
Les emplacements sont ceux où la vitesse du courant est la plus rapide, comme un détroit ou l’embouchure d’un fleuve; ce qui admet un fort pouvoir abrasif du sable, un encrage solide de l’hydrolienne, et dans la mesure où il est choisi une solution en totale immersion comme pour la Beluga 9 et la Sabella D10, une maintenance sous-marine inconfortable (ce choix n’entrave pas la circulation en surface, à l’inverse de l’exemple d’une retenue de centrale marémotrice).

Pour le moment l’on observera qu’aucun système n’a encore percé de la filière (comme aperçu, l’unité SeaGen en Irlande du Nord se structure sur une tour, tête au-dessus de l’eau) mais que chacun prend pieds autour de technologies sûres et aguerries, analogues à celles utilisées par les éoliennes. L’essor de l’hydrolien est lié au nombre réduit d’implantations économiquement concevables et aux prix élevés des solutions techniques engagées.


Éclairage sur le SEPEN à Montplaisir, une expertise indépendante du petit éolien (25/05/10)

À Narbonne depuis fin 2004 un site d’expérimentation du petit éolien, en partenariat avec EDF, l’ADEME…
Redouté par les constructeurs et installateurs, le SEPEN au domaine de Montplaisir, soumet les aérogénérateurs à un régime de vents difficiles (turbulences, rafales) favorisant la venue d’incidents révélateurs de leurs comportements mécaniques. Les modèles d’éoliennes effectuant les tests avec succès sont ainsi congratulés d’une crédibilité supplémentaire auprès des porteurs de projets à qui elles sont proposées.

L’on ne peut que saluer les professionnels effectuant librement la démarche à ce centre indépendant, sur des modèles faiblement documentés par l’exemple.
Le rapport de ce test (mesures, évaluation… en production sur 6 mois), est rendu consultable après autorisation du demandeur. Une nouvelle plateforme dans l’Aude recevant des éoliennes jusqu’à 36 kW devrait être opérationnelle pour cette année.


Stockages d’énergies et consommation en réseau moderne (23/10/09)

La distribution par vecteur d’énergie électricité, sur un réseau à production centralisée, n’a pas eu à déployer les processus de stockage, que réclamera un nouvel apport aux sources factuellement diffuses et fluctuantes comme l’est une énergie renouvelable. Les contraintes au réseau s’intensifieront dès lors que des valeurs significatives de consommation seront atteintes.

Le premier rapport du plan de développement des énergies renouvelables (du comité opérationnel N10 du Grenelle de l’environnement) survole cette perspective majeur, en caractérisant ainsi les moyens de stockages utiles.10MWh < échelle < 100MWh (jusqu’à 1GWh) regarde:les stations hydrauliques gravitaires, l’air comprimé en excavation profonde, batterie électrochimique à circulation ou le stockage thermique à haute température (prometteur).10KWh < échelle < 10MWh:les accumulateurs à volant d’inertie, électrochimiques (batteries), supraconducteurs et super condensateurs pour ce que nous voyons.< 10KWh:les applications sur site isolé.

La faible maturité ou le développement insuffisant de certaines de ces applications, suggère la constitution (qu’ ) à moyen terme; d’un ensemble hybride de stockage, contagenté aux endroits du réseau où leurs caractéristiques les destineront et la gestion (règle, degrés d’intelligence du réseau) le permettra.
Les premiers intéressés sont les producteurs (parc éolien, centrale photovoltaïque…) et les donneurs d’ordres du réseau de transport.

Un réseau moderne réduirait ces exigences de stockage en commandant à la consommation (chargement d’accumulateurs embarqués ou pas, mise en route du lave-linge, chauffe-eau), à travers des échanges de données (sous accord) entre le gestionnaire et le domicile du consommateur, et devrait pouvoir étendre sa flexibilité, avec la capacité de stockage décentralisée des petites unités.
Nous sommes encore bien loin d’une telle stratégie décentralisée dont la décision reste éminemment politique avant d’être technologique.